ALGERIE 1957


Au Maroc, la page est tournée. Les Forces Amées Royales remplacent les Français dans toutes les garnisons du pays. Les unités rentrent en métropole ou passent en Algérie. Le 6° RPC s'installe à Chéa à 6 km au nord de Blida.

La situation a considérablement évoluée en Algérie. La rébellion s'est structurée en une organisation politique et une armée de libération nationale. Le "6" est au coeur du problème car Blida sert de relais entre Alger et les maquis.

Le 3 août, le régiment reçoit l'ordre de se porter dans la montagne, sur la cote 1450, à environ 10 km au sud-est de Chréa et d'organiser un point d'appui autour du sommet. Les unités ratassent le djebel, la vallée de l'oued Krouch et contrôlent le village de Djerrah.

Le 16, la 3° Cie accroche un élément rebelle au sud de Bahali. Les paras abattent 2 rebelles et font 2 prisonniers.

Le lendemain, la 4° Cie intercepte un groupe dans l'oued Tamagua Yzguer : 5 HLL restent sur le terrain et la compagnie récupère un poste radio et du matériel de propagande.

Le 13 septembre, le 6° RPC participe à une grande opération de secteur : MERDJA. La 2° Cie s'installe à l'est d'Amchech. La 4° Cie prend à partie une bande rebelle au NO de Bou Hannendes. Les rebelles refluent vers le SE, où ils sont attendus par la 2° Cie, la 1° Cie et la CA. La 3° Cie est amenée en renfort par camions. Elle se déploie, fouille les thalwegs et détruit un groupe rebelle. Les 1°, 2° et 4° Cie convergent vers le fond de la cuvette et détruisent des éléments HLL. A la fin de cette journée, le 6° RPC compte 3 blessés, mais le bilan est éloquent : 14 HLL tués, 3 prisonniers, 9 suspects appréhendés, 1 FM, 3 PM, 3 fusils de chasse, 1 fusil de guerre et une carabine US récupérés.

Au soir du 16, le régiment fait état de 47 HLL tués, 18 prisonniers et 33 armes récupérées, dont 15 automatiques.

Mais le "6" n'a guère le temps de savourer son succès car la 10° DP engage la bataille du pétrole aux confins du désert.

Le 17, le 6° RPC met sur pied un élément de marche comprenant un peloton de l'escadron de reconnaissance et une section de la CA. Pendant 6 mois, cet élément, régulièrement relevé au sein du régiment, va connaître la vie des Sahariens dans la région de Djanet - Fort-Polignac. Equipés de 10 Jeep armées de canons de 75 SR et de mitrailleuses de 30, les paras nomadisent dans l'immensité sableuse à la recherche de djichs fantômes et participent en priorité à la protection des installations de forage de Maison-Rouge -Edjeleh et des convois pétroliers, devenus une cible de choix pour l'ALN (Armée de Libération Nationale).

Le 20 octobre, le régiment est mis à la disposition du secteur de Blida.

Le 28, le lt-colonel Romain-Desfossés est plus particulièrement chargé du quartier autonome de Blida, toujours aussi subversif. Il installe son PC à la savonnerie Thiar, où il centralise les renseignements recueillis par les officiers du 2° Bureau. La 3° Cie assure le maintien de l'ordre en ville. Les opérations contre les maquisards se succèdent mais généralement, ils évitent le combat.

Le 5 novembre, après 2 ans d'une très longue attente, le général Gilles, commandant les TAP, remet enfin son drapeau au 6° RPC.

Le 13, le 6° RPC mène une opération au nord de Dalmatie et récupère 33 armes.

Le 27, un groupement formé des 1° et 4° Cie débusque des groupes rebelles retranchés dans les grottes de la région de Michelet. Les rebelles laissent 7 des leurs sur le terrain. Les paras capturent 3 HLL et récupèrent 8 armes.