6° RPIMa - NOUVELLE-CALEDONIE |
La tension est vive en Nouvelle-Calédonie, quand en 1986, le 6° RPIMa débarque à Nouméa. Le PC s'installe au camp de Plum et le régiment devient Guépard2. Sa base logistique avancée est implantée à Tiouande. Les unités multiplient les tournées de présence sur l'ensemble du territoire. Tour à tour, les tribus de la baie de Prony, de Hienghène, Touho, Poue-bo, Ouegoa reçoivent la visite des paras, mais il faut de nombreuses palabres pour que la méfiance se dissipe. Parallèlement, les unités mènent l'instruction dans des conditions idéales. Petit à petit, la tension diminue et les relations se font amicales, tant et si bien qu'à son départ le "6" est unanimement regretté. Quelques mois plus tard, en mai 1987, le 6° RPIMa sont de retour sur le Caillou. Dès le 15, les compagnies reprennent les activités d'instruction normales et les tournées de présence dans les tribus. Au terme d'un séjour de 6 mois, marqués d'événements politiques importants et de brusques accès de fièvre, le 6° RPIMa quitte la Nouvelle-Calédonie le 26 octobre nanti d'un bilan humain et professionnel de qualité. Le 7 juin suivant, à peine de retour, le 6° RPIMa est aérotransporté sur sa zone d'implantation. Dans un contexte, très particulier, Guépard 2 revêt un aspect plus opérationnel. Tout en assurant d'une manière draconienne la sécurité des personnels, des installations et des matériels, le 6° RPIMa a renoué progressivement les fils d'un dialogue qui semblaient rompus depuis le 23 avril 1988. Dans le cadre trop bref des tournées de reconnaissance, il a repris contact avec les amis laissés dans la vallée d'Awao, celle deTiwaka, la haute Hienghène, le secteur de Tiouan-dé, et tous ceux, essaimés sur la frange côtière jusqu'à Balade. Lentement, grâce à la qualité humaine des paras et à leur action, la haine se dissipe et la méfiance s'efface. Aussi, lorsque, le 20 octobre 1988, le 6° RPIMa boucle son séjour, il semble que le spectre tant redouté de la guerre civile s'éloigne. |